Mohamed Challouf
Pour un festival du court métrage à Hergla
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Hergla, ville côtière du centre de la Tunisie à proximité de Sousse, aura son festival international du court métrage qui se tiendra la dernière semaine de juillet 2005; c’est ce que nous a annoncé son initiateur et directeur Mohamed Challouf, organisteur de festivals de cinéma en Italie depuis 25 ans.
Sfax avait organisé un festival du court métrage mais, au bout de quelques sessions, il s’est arrêté. C’est aussi le cas du festival international du court métrage qui se tenait sous la houlette de la Fédération tunisienne des ciné-clubs.
Mohamed Challouf a repris l’idée et a élu domicile à Hergla, «très belle cité où il ne se passe rien au point de vue culturel», estime-t-il. Avant de se hasarder avec ses films et ses troupes d’invités, il a entrepris un coup d’essai l’été dernier en consacrant deux soirées au court métrage. Cette initiative est une première à Hergla. Actuellement, Challouf cherche à développer le concept d’un projet plus ambitieux en comptant notamment sur une collaboration du Festival de Sienne dédié essentiellement au court métrage et dont la 10ème session se déroulera du 21 au 29 novembre 2004. Ce festival consacrera un hommage au cinéma burkinabé et l’an prochain un hommage sera rendu au court métrage tunisien.
«Après avoir testé les atouts existants au niveau local et les dispositions du public pour jeter les bases d’un projet culturel important dont les incidences pourront rapidement se manifester tant sur le plan de l’animation régionale et de la promotion touristique que sur le développement cinématographique, le festival dispose de moyens pouvant permettre des projections en plein air et acceuillir un work shop», souligne son directeur.
Portant en lui l’espoir d’un renouveau cinématographique, le court métrage est perçu comme un banc d’essai pour de jeunes talents. C’est un genre qui a ses exigences et son esthétique propres. Cependant, il souffre d’une difficulté de distribution qu’un festival comme celui de Hergla pourrait combler et compléter l’action de festivals homologues comme celui de Tanger ou de Sienne.
A propos des motifs ayant présidé au programme des deux projections inaugurales avant l’édition zéro en 2005, Mohamed Challouf, invité des J.C.C., explique que «L’idée de rendre hommage au cours de ces soirées à Tahar Chériaâ, le fondateur des J.C.C., n’est pas étrangère à celle de créer un nouveau festival en terre africaine. Ainsi, la paternité de ce projet encore embryonnaire est d’office attribuée à ce pionnier qui n’a jamais cessé de militer pour défendre le cinéma des pays du Sud.
C’est donc au patriarche du cinéma africain qu’est revenu le choix des dix films représentatifs qui ont été projetés lors de ces deux soirées.
Bon vent et longue vie à ce nouveau-né.

Neïla Gharbi

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