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Session très médiatisée
Les journées cinématographiques de Carthage 2008 ont pris fin samedi soir dans l'enceinte du Théâtre Municipal de Tunis. Des prix et des Tanits ont couronné cette semaine qui s’est tenue du 25 octobre au 1er novembre 2008.
Il n’est pas évident d’arriver à se frayer un chemin à travers la foule qui s’agglutine pour apercevoir une star ou une autre arrivant sur ce beau tapis rouge. Le théâtre éclairé de lumières, les photographes, les caméramans, la musique, les danseurs vaporeux sur échasses, tout est combiné pour donner à cette soirée, magie, charme et enchantement.
Il est 19h, les invités arrivent, ils sont chics, la tenue de soirée est exigée c’est écrit sur l’invitation. L’organisation est bonne, aucune bousculade à l’entrée, tout se déroule d’une manière fluide et calme.
Les vedettes s’installent. M. Abderraouf El Basti, ministre de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, est présent ainsi que M. Abbes Mohsen, maire de Tunis, des membres du corps diplomatique accrédités à Tunis ainsi que de nombreuses célébrités et d'invités de marque, ont partagé la fête du cinéma dans une ambiance festive et agréable.
Il faut savoir que cette session, très médiatisée, a comporté plus de 250 films dont 18 longs-métrages et 8 courts-métrages dans la compétition officielle pour le cinéma arabe et africain outre la compétition vidéo et l'atelier de projets. Sous les feux des projecteurs, et sur fond de sonorités musicales données par les deux frères El Gharbi, la soirée a été transmise en direct sur la chaîne satellitaire Tunisie 21 et parallèlement dans les salles le Mondial et le Colisée, faisant de Tunis, une véritable capitale du septième art.
Ce sont d’abord le jury des enfants, qui arrivent sur cette magnifique scène décorée de voilages et d’une grande sculpture de Tanit, et qui attribuent leur prix au film algérien "Mascarade".
Le grand jury, composé de Yasmina Khadra, de Nouri Bouzid, d’
Ezzat Al Alayli, de Rahmatou Keita, d’Ismael Lo, d’Emmanuelle Beart et de Sandra Den Hammer, attribue quant à lui, le Tanit d'or au film "TEZA" du réalisateur éthiopien Haile Gerima, dans le cadre de la compétition officielle des longs-métrages.
En effet Teza a raflé de nombreux prix : meilleure image, meilleure musique et meilleur montage.
Cette consécration, précise le président du jury Yasmina Kadhra, s'est voulue
Dans la même catégorie, Le Tanit d'argent est attribué au film palestinien " Leila's birthday" de Rashid Masharaoui tandis que le Tanit de bronze est remis au film tunisien " Khamsa" de Karim Dridi.
Pour les courts-métrages en lice dans la compétition officielle, le Tanit d'or est décerné au film égyptien "Savon sale et mains propres", le Tanit d'argent au film tunisien "Lazhar" et celui de bronze au film syrien "Little sun ".
Des prix sont aussi décernés aux vidéos section longs métrages et aux ateliers de scénario.
Grand étonnement pour la section vidéo courts-métrages. Aucun prix n'est attribué par le Jury. La raison invoquée est que le jury n’a pas eu le temps de visualiser le dernier court-métrage. Et n’ayant pas pu voir la totalité des courts-métrages, il était injuste d’attribuer un prix à l’un ou à l’autre.
Quelques moments de cafouillage aussi avec des intervenants que l’on n’a pas toujours bien compris. Une sonorité pas toujours au top. Puis des photographes un peu envahissants ne laissant pas les invités des premiers rangs voir correctement la scène.
En somme, cette conjugaison d’émotions, de larmes, de rires a fait de cette soirée une très jolie fête du 7ème art.
Enfin, après une standing ovation, était visionné le dernier film de Fadhel Jaziri « Thalathoun», la Tunisie des années trente avec les personnages qui ont marqué le mouvement national politique, culturel et intellectuel des années 1924-1934.
Rendez-vous en 2010…
Nadia ZOUARI
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