Les masterclasses de la session de 2018 s'articulent autour de trois axes : la musique, les choix esthétiques et l'avenir du cinéma indépendant et de la critique en Afrique et dans le Monde Arabe. A la fois différentes et complémentaires, ces trois questions sont au entre de la réflexion sur le cinéma qui fait partie de l'ADN des Journées Cinématographiques de Carthage.
Les leçons de cinéma de cette année seront assurées par trois personnalités du monde cinématographique : Amine Bouhafa, Mahamat Saleh Haroun et Ibrahim Al Ariss.
La première masterclass tournera autour de la musique de films et sera donnée par Amine Bouhafa, compositeur franco-tunisien, détenteur du César de la meilleure musique de film pour Timbuktu, de Abderahmane Sissako. La seconde sera administrée par Mahamat Saleh Haroun et portera sur son parcours créatif et ses choix esthétiques. Primé à Cannes et aux JCC Haroun est considéré comme le porteur d'un projet cinématographique singulier.
La troisième masterclass abordera le thème de la critique cinématographique en Afrique et dans le Monde Arabe ainsi que l'avenir du cinéma indépendant dans nos contrées.
Cette troisième rencontre sera dirigée par Ibrahim Al Ariss, critique, historien et journaliste libanais de renom. Autrefois réservées aux étudiants, chercheurs ou professionnels, les masterclass des JCC se veulent aujourd'hui un espace d'échange, de partage et de transmission, accessibles à un public plus large.

c'est un musicien et compositeur tunisien de musiques de films. A trois ans, il commence les cours de piano et intègre à sept ans le conservatoire de Tunis.

Il commence à composer pour le cinéma à l'âge de quinze ans. En 2014, il compose la musique de Timbuktu de Abderahmane Sissako, film pour lequel il reçoit en 2015, le César pour la meilleure musique originale.

Amine a notamment collaboré avec Kaouther Ben Hania, Souleymane Cissé et Assad Fouladkar.

Mahamet Saleh Haroun est un réalisateur tchadien né en 1961. Depuis 1982, il s'est installé en France.
Après des études de cinéma au Conservatoire Libre du Cinéma Français, il se forme au journalisme à l'IUT de Bordeaux.
Il travaille par ailleurs dans plusieurs quotidiens régionaux et réalise en 1991 son premier court métrage Tan Koul.
En 1999, il réalise son premier long métrage Bye Bye Africa. Il obtient, grâce à son quatrième long métrage Un Homme Qui Crie le prix du Jury lors du festival de Cannes, ce même festival dont il est membre du jury l'année suivante.
De février 2017 à février 2018, il a été ministre du Développement touristique, de la Culture et de l'Artisanat du Tchad.

Ibrahim Al Ariss est chercheur en histoire culturelle, journaliste, critique cinématographique et traducteur.
Il est né à Beyrouth en 1945 et a étudié la réalisation cinématographique à Rome et l'écriture scénaristique et l'art de la critique à Londres.
Il a traduit plus de quarante ouvrages sur le cinéma, la philosophie et l'économie, du français, de l'anglais et de l'italien.
Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur le cinéma notamment sur les oeuvres de Youssef Chahine et de Martin Scorsese. Ses livres s'intéressent aussi à la problématique du cinéma et de la société dans le monde arabe, thème sur lequel il publie un dictionnaire critique en trois parties.
Il dirige actuellement le service cinéma du quotidien libanais "Al Hayat" où il publie une chronique quotidienne sur l'histoire culturelle mondiale.