Avec passion, avec verve et vivacité, Philippe Jalladeau, directeur du
« Festival des 3 Continents », parle du cinéma, de l’échange Nord-Sud, de créativité et d’ouverture sur l’autre…
L’idée de ce festival lui est venue en Tunisie: « lors de ma venue aux JCC en 1978, j’ai découvert qu’il y avait un bouillonnement de cinéma, très politisé à l’époque… En rentrant à Nantes en 1979, j’ai eu l’idée de créer un festival qui puisse avoir des aspirations mondiales et qui en est cette année à sa 26e édition… »
Depuis cette époque lointaine, il y a eu
« de grandes modifications, avec l’arrivée de la mondialisation. Il y a eu un nivellement, une trop grande ressemblance entre les projets de films, au détriment du cinéma d’auteur et de la diversité culturelle. »
L’importance du festival des 3 continents, c’est qu’il permet à des producteurs et à des réalisateurs de montrer des projets, à partir d’un synopsis ou d’un traitement.
« Sur 75 dossiers, on en garde 30, puis un jury international sélectionne 10. Un séjour d’une semaine à Nantes, puis de trois jours à Paris permet à ces jeunes producteurs et réalisateurs de voir divers organismes et systèmes d’aide à la production : le CNC, ARTE, l’avance sur recette… ». Grâce à ce moyen, de nombreux films ont été réalisés.
En outre, « cette année on fait une rétrospective du cinéma afghan, avec 11 longs métrages et 8 courts métrages. Des films sauvés par miracle des griffes des Talibans… »
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