« Parole d’hommes », premier long métrage de fiction de Moëz Kamoun, est une coproduction tuniso-marocaine. Adapté librement d’un roman de Hassen Ben Othman
« Promosport », ce film réunit dans les principaux rôles une pléiade de jeunes acteurs et actrices comme Jamel Sassi, Jamila Chihi, Ramzi Azaïez et Saoussen Maâlej.
« Parole d’hommes » met en scène le parcours tragi-comique, entre rires et pleurs, de trois hommes (Abbès, Sassi et Saâd), trois amis d’enfance qui finissent par partager les mêmes désillusions. Il raconte aussi, en filigrane, les itinéraires de trois femmes engagées dans des combats qui les mènent loin, très loin, sur les chemins tortueux de la vie. A travers ces jeux de l’amour et du hasard, les uns et les autres se perdent, se retrouvent et se re-découvrent tels qu’ils n’ont cessé d’être, des hommes et des femmes, des êtres simples qui ne font finalement que passer...
Né le 13 Août 1962, Moëz Kamoun a fait des études secondaires au Collège Sadiki à Tunis. Diplômé en réalisation de l’Ecole supérieure de cinéastes et d’acteurs (ESCA, Paris, France), son court métrage de fin d’études s’intitule « Politesse » (1984-1986). Il a assisté de nombreux réalisateurs de cinéma dont Nouri Bouzid « L’homme de cendres » (1985), « Les sabots en or » (1988), « La Guerre du Golfe... et après », « Bezness » (1991), Férid Boughedir « Halfaouine » (1989), Rachid Bouchareb « Dépose armes » (1992), Selma Baccar « Habiba Msika » (1994), Frédéric Mitterrand « Madame Butterfly » (1994), Flora Gomes « Podi Sanghi » (1995), Anthony Minguella
« Le Patient anglais » (1995), Kalthoum Bornaz « Keswa, le fil perdu » (1996), Nadia Farès « Miel et cendres » (1996), George Lucas « Star Wars-Episode 1 » (1997), « Star Wars-Episode 2 » (2000), Khaled Ghorbel
« Fatma » (2000), Bourlem Guerdjou
« Vivre au paradis » (1998).
Auteur de plusieurs courts métrages :
« Peut-être une nuit » (1987), « La Voix du cuivre » (1991), « Bordj Castillo » (1995), « L’écrivain public » (2001) et « Une année d’histoire » (1942), Moëz Kamoun a également assisté le metteur en scène de théâtre Taoufik Jebali «Klem Ellil» (1990).
« En lisant le roman « Promosport » de Hassen Ben Othman, j’ai découvert une œuvre que je ne connaissais pas et qui m’a profondément touché et séduit par sa richesse, sa complexité, son humour grinçant, sa gravité légère, son cynisme désabusé, son désenchantement, bref sa profonde humanité. J’ai tout de suite commencé à en tirer un scénario. Ce n’est pas une adaptation, mais une plongée dans l’univers d’un auteur qui a mon âge et dont je partage les rêves brisés, les étonnements et les questionnements », raconte Moëz Kamoun, qui a signé là une œuvre aigre-douce, tendre et cruelle, humaine, trop humaine.
Yousra. Z.