AGUIRRE, DER ZORN GOTTES (Aguirre, la colère de Dieu), de Werner Herzog (1972)
Werner Herzog est l'un de ces réalisateurs entrés dans la légende. À son nom est associé bon nombre de mythes insolites, de rumeurs, voire de mensonges et ce, depuis maintenant quarante ans. Reconnu comme l'un des plus importants cinéastes européens de l'après-guerre (le plus important, selon François Truffaut), il a également apporté une contribution importante au mouvement du Nouveau Cinéma Allemand
Avec cette œuvre magistrale, Herzog a signé un des grands classiques du cinéma
contemporain.
Pérou, 1560, un groupe de conquistadores commandé par Don Pedro de Ursula s'enfonce dans la forêt vierge à la recherche du pays mythique de l'Eldorado. Aguirre rêve de l'Eldorado, de puissance et de gloire, c'est le rêve d'être acteur de l'histoire, de "maîtriser le destin". Ce conquistador du 16ème siècle ressemble à cet égard aux autres personnages de Herzog, les marginaux, les fous, les possédés par leurs idées. Comme eux, il veut dépasser les limites et se dresse contre les conditions de l'existence, contre une nature indifférente, hostile aux hommes, et, comme eux, il échoue. Ce film montre « le spectacle grandiose d'un immense échec » (Herzog), une œuvre profondément ambivalente.
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