Catherine Elaine Paras est une universitaire américaine. Elle a fait un mémoire sur le cinéma tunisien, et notamment sur les films de Moufida Tlatli, Férid Boughedir et Nouri Bouzid. Si elle a choisi de travailler sur l’œuvre de ces trois cinéastes, c’est parce qu’elle a aimé leurs films où elle a trouvé « des petites histoires qui posent des questions universelles sur les conditions de la femme, les rapports entre la tradition et la modernité». «Les situations décrites par ces cinéastes sont situées dans un cadre typiquement tunisien, mais elles restent valables pour tout le monde arabe et musulman, voire pour toute l’humanité », a-t-elle expliqué.
Catherine Elaine Paras a toujours rêvé d’assister aux Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) dont elle a longtemps entendu parler. «Ce sont, pour nous autres Américains, l’unique occasion pour découvrir et mieux connaître d’autres cinématographies que la nôtre», explique-t-elle. L’universitaire qui a participé, cette année, pour la première fois, à ce festival des cinémas arabes et africains, s’est dite « impressionnée par la diversité des films projetés ».
« Les JCC ne sont pas un festival de paillettes, mais une rencontre d’auteurs, qui a un caractère très humain », a-t-elle expliqué. Et d’ajouter: «Je suis venue pour voir l’évolution du cinéma dans cette région. J’ai trouvé beaucoup de nouveautés. Certains films que j’ai vus ici pourraient intéresser le public américain. Ils lui permettraient, en tout cas, de découvrir les réalités dans des pays arabes et africains. Cela m’encourage à faire aboutir mon projet de monter un Festival du cinéma arabe aux Etats-Unis».
Propos recueillis par : Yousra Z.