Panorama du cinéma tunisien
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Hommage à Tawfik Salah
La ruelle des fous ( Egypte 1955 )
Couleur : 90’
Réalisation : Tawfik Salah
Scénario : Tawfik Salah
Image : Abdel Aziz Fahmi
Musique : Abdel Aziz Fahmi Mohamed
Montage : Saïd Cheïkh
Interpretation : Berlinty Abdel Hamid – Chokri Sarhane – Hassan Baroudi – Abdel Ghani Kamar
Production : Najah Films
Synopsis
Dans un quartier populaire, deux jeunes fiancés se préparent au mariage. Mais faute de moyens, chacun économise de l’argent afin de pouvoir accomplir la fête. Un jour, le jeune homme, achète un billet de loterie et le confie à sa fiancée. Le père de celle-ci le jette sous prétexte d’interdit. Un jour, un berger ramasse le billet et découvre qu’il est le gagnant. La nouvelle fait sensation dans le village...
Réalisateur
Tawfik Salah est né en 1926 en Alexandrie. Il a eu son diplôme en littérature anglaise en 1949 et a été formé dans le cinéma à Paris jusqu’en 1951. Les œuvres des Tawfik Saleh sont les seuls dans le cinéma égyptien qui peuvent être considérées comme purement «tiers-mondiste». Tous ses films traitent de l’injustice sociale, le sous-développement, l’abus politique et la lutte des classes.
Son premier film, Darb al-mahabil (1955), co-écrit par Naguib Mahfouz, a été créé dans un quartier populaire, mais représentait une sorte d’allégorie de la cupidité et le matérialisme. Il a fallu Saleh encore sept ans pour diriger son Sira ’al-Abtal (1962), se déroule lors de l’épidémie de choléra de 1930. Sarhan Shukry y joue le rôle d’un médecin de campagne de gauche qui se bat non seulement contre la maladie, mais aussi contre l’ignorance des paysans.
Son Yaumiyat Na’ib fi-l-aryaf (1968), tiré du roman de «Taufiq al-Hakim » compte parmi les meilleures adaptations. Pourtant, il venait souvent contre la censure et la bureaucratie. Al-moutamarridoune (1968) et Al-Sayyid Bulti (1967), tous deux ont dû attendre deux ans avant leur sorti. Enfin, dans les années 70, Saleh a quitté le pays. Son Al-makhdu’un (1973) adapté du roman de Ghassan Kanafani «Les hommes sous le soleil», a été l’un des premiers films arabes à s’éloigner de l’approche mélodramatique à la question palestinienne et d’exprimer un scepticisme par rapport à la solidarité pan-arabe. La dernière œuvre de Saleh Al-Ayyam al-Tawila (1980) a été produite par le Théâtre irakien et l’Organisation du film. Saleh, qui avait déménagé à l’Irak en 1973 pour enseigner le cinéma, est retourné en Égypte dans les années 1980 pour enseigner à l’Institut Supérieur du film.