Panorama du cinéma tunisien
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Hommage à Tawfik Salah
La Lutte des héros ( Egypte 1962 )
Couleur : 115’
Réalisation : Tawfik Salah
Scénario : Tawfik Salah
Image : Kamel Karim
Musique : Foued Dhahiri
Montage : Emile Bahri
Interpretation : Chokri Sarhane – Samira Ahmed – Zouzou Hamdi El Hakim – Slah Nadhmi
Production : Ezzedine Dhoul Fikar
Synopsis
Dr Chokri, jeune médecin installé dans un village, lutte contre la malnutrition qui frappe les pauvres paysans...
Réalisateur
Tawfik Salah est né en 1926 en Alexandrie. Il a eu son diplôme en littérature anglaise en 1949 et a été formé dans le cinéma à Paris jusqu’en 1951. Les œuvres des Tawfik Saleh sont les seuls dans le cinéma égyptien qui peuvent être considérées comme purement «tiers-mondiste». Tous ses films traitent de l’injustice sociale, le sous-développement, l’abus politique et la lutte des classes.
Son premier film, Darb al-mahabil (1955), co-écrit par Naguib Mahfouz, a été créé dans un quartier populaire, mais représentait une sorte d’allégorie de la cupidité et le matérialisme. Il a fallu Saleh encore sept ans pour diriger son Sira ’al-Abtal (1962), se déroule lors de l’épidémie de choléra de 1930. Sarhan Shukry y joue le rôle d’un médecin de campagne de gauche qui se bat non seulement contre la maladie, mais aussi contre l’ignorance des paysans.
Son Yaumiyat Na’ib fi-l-aryaf (1968), tiré du roman de «Taufiq al-Hakim » compte parmi les meilleures adaptations. Pourtant, il venait souvent contre la censure et la bureaucratie. Al-moutamarridoune (1968) et Al-Sayyid Bulti (1967), tous deux ont dû attendre deux ans avant leur sorti. Enfin, dans les années 70, Saleh a quitté le pays. Son Al-makhdu’un (1973) adapté du roman de Ghassan Kanafani «Les hommes sous le soleil», a été l’un des premiers films arabes à s’éloigner de l’approche mélodramatique à la question palestinienne et d’exprimer un scepticisme par rapport à la solidarité pan-arabe. La dernière œuvre de Saleh Al-Ayyam al-Tawila (1980) a été produite par le Théâtre irakien et l’Organisation du film. Saleh, qui avait déménagé à l’Irak en 1973 pour enseigner le cinéma, est retourné en Égypte dans les années 1980 pour enseigner à l’Institut Supérieur du film.