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Panorama du cinéma tunisien


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Hommage à Tawfik Salah


Le passage du maître Bulti ( Egypte 1969 )

Réalisation : Tawfik Salah

Scénario : Alfred Fraj d’après le roman de : Salah Morssi

Image : Wadid Siri

Musique : Foued Dhahiri

Montage : Jamil Abdel Aziz

Interpretation : Ezzat Alayli – Madiha Hamdi – Abderrahmane Abou Zahra

Production : La Société Générale Egyptienne du Cinéma


Synopsis

Un vieux pêcheur achète un bateau à moteur qui met mal à l’aise ses confrères par sa rapidité et son taux de productivité. Le fils de Saïd el Balti, le doyen des pêcheurs, leur propose de changer leurs vieilles méthodes de travail...



Réalisateur


Tawfik Salah est né en 1926 en Alexandrie. Il a eu son diplôme en littérature anglaise en 1949 et a été formé dans le cinéma à Paris jusqu’en 1951. Les œuvres des Tawfik Saleh sont les seuls dans le cinéma égyptien qui peuvent être considérées comme purement «tiers-mondiste». Tous ses films traitent de l’injustice sociale, le sous-développement, l’abus politique et la lutte des classes. Son premier film, Darb al-mahabil (1955), co-écrit par Naguib Mahfouz, a été créé dans un quartier populaire, mais représentait une sorte d’allégorie de la cupidité et le matérialisme. Il a fallu Saleh encore sept ans pour diriger son Sira ’al-Abtal (1962), se déroule lors de l’épidémie de choléra de 1930. Sarhan Shukry y joue le rôle d’un médecin de campagne de gauche qui se bat non seulement contre la maladie, mais aussi contre l’ignorance des paysans. Son Yaumiyat Na’ib fi-l-aryaf (1968), tiré du roman de «Taufiq al-Hakim » compte parmi les meilleures adaptations. Pourtant, il venait souvent contre la censure et la bureaucratie. Al-moutamarridoune (1968) et Al-Sayyid Bulti (1967), tous deux ont dû attendre deux ans avant leur sorti. Enfin, dans les années 70, Saleh a quitté le pays. Son Al-makhdu’un (1973) adapté du roman de Ghassan Kanafani «Les hommes sous le soleil», a été l’un des premiers films arabes à s’éloigner de l’approche mélodramatique à la question palestinienne et d’exprimer un scepticisme par rapport à la solidarité pan-arabe. La dernière œuvre de Saleh Al-Ayyam al-Tawila (1980) a été produite par le Théâtre irakien et l’Organisation du film. Saleh, qui avait déménagé à l’Irak en 1973 pour enseigner le cinéma, est retourné en Égypte dans les années 1980 pour enseigner à l’Institut Supérieur du film.