Panorama du cinéma tunisien
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Hommage à Tawfik Salah
Les Dupes ( Syrie 1973 )
Couleur : 120’
Réalisation : Tawfik Salah
Scénario : Tawfik Salah Tawfik Salah d’après Ghassan Kanafany
Image : Bahjat Haidar
Musique : Solhi El Wadi
Montage : Salah Haddad
Interpretation : Abderrahmane Rochi – Adnen Baraket – Thana Dobsi – Bassem Lotfi
Production : La Société Générale du Cinéma – Damas
Synopsis
Un chauffeur de camion-citerne accepte d’aider trois palestiniens à traverser les frontières pour aller au Koweït à la recherche d’une vie meilleure. Pendant tout le voyage, les trois clandestins n’ont pas quitté la citerne à pétrole où ils se sont cachés...
Réalisateur
Tawfik Salah est né en 1926 en Alexandrie. Il a eu son diplôme en littérature anglaise en 1949 et a été formé dans le cinéma à Paris jusqu’en 1951. Les œuvres des Tawfik Saleh sont les seuls dans le cinéma égyptien qui peuvent être considérées comme purement «tiers-mondiste». Tous ses films traitent de l’injustice sociale, le sous-développement, l’abus politique et la lutte des classes.
Son premier film, Darb al-mahabil (1955), co-écrit par Naguib Mahfouz, a été créé dans un quartier populaire, mais représentait une sorte d’allégorie de la cupidité et le matérialisme. Il a fallu Saleh encore sept ans pour diriger son Sira ’al-Abtal (1962), se déroule lors de l’épidémie de choléra de 1930. Sarhan Shukry y joue le rôle d’un médecin de campagne de gauche qui se bat non seulement contre la maladie, mais aussi contre l’ignorance des paysans.
Son Yaumiyat Na’ib fi-l-aryaf (1968), tiré du roman de «Taufiq al-Hakim » compte parmi les meilleures adaptations. Pourtant, il venait souvent contre la censure et la bureaucratie. Al-moutamarridoune (1968) et Al-Sayyid Bulti (1967), tous deux ont dû attendre deux ans avant leur sorti. Enfin, dans les années 70, Saleh a quitté le pays. Son Al-makhdu’un (1973) adapté du roman de Ghassan Kanafani «Les hommes sous le soleil», a été l’un des premiers films arabes à s’éloigner de l’approche mélodramatique à la question palestinienne et d’exprimer un scepticisme par rapport à la solidarité pan-arabe. La dernière œuvre de Saleh Al-Ayyam al-Tawila (1980) a été produite par le Théâtre irakien et l’Organisation du film. Saleh, qui avait déménagé à l’Irak en 1973 pour enseigner le cinéma, est retourné en Égypte dans les années 1980 pour enseigner à l’Institut Supérieur du film.