مليك عمارة
Malik Amara et son « Linge sale » Retenez-bien ce nom !
Son « Linge sale » lui a valu le Tanit d’or des Journées cinématographiques de Carthage 2010 et une autre belle série de récompenses. Malik Amara est l’un des espoirs du cinéma tunisien.
Il a su faire rire aux larmes le public des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) 2010 par son « Linge sale ». Une belle comédie qui lui a permis de décrocher le Tanit d’or de ce prestigieux festival cinématographique et de voler haut, confirmant son talent et l’originalité de son approche filmique.
Retenez bien son nom ! Affectionnant et perfectionnant la comédie, il a su bousculer certains tabous grâce à un subtile et intelligent dosage d’humour sans érafler la sensibilité du public. C’est l’histoire de Radhi, un quingénaire souffrant des problèmes auditifs et surtout mari dominé… par sa femme. Une épouse insupportable qui a toujours des critiques à faire et des ordres à donner. Lui est tout le temps silencieux, retenu, obéissant mais toute patience a ses limites… Alors qu’il a été en train de fignoler son plan de sauvetage, sa femme tombe accidentellement du 2e étage de l’immeuble, se foulant le poignet…
« J’ai essayé à travers les deux derniers courts-métrages d’acquérir les connaissances nécessaires et de gérer les différentes situations qu’un réalisateur peut confronter en voulant réaliser un long-métrage. « Poisson noyé » et « linge sale » ont été une sorte d’exercice pour que le passage au long-métrage ne soit pas brutal. A chaque étape ses réalités et ses obligations et j’ai voulu prendre mon temps et ne brûler aucune phase », nous a confié Malik Amara sur un ton enthousiaste.
D’autres beaux jours attendent encore « Linge sale » et également son maître Malik Amara.
Modeste, réaliste, le jeune réalisateur travaille en silence pour insuffler de la vie à tant d’idées et de personnages qui attendent leur tour depuis quelques temps sur les pages de son calepin.
Par Imnen Abderrahmani
(Extraits)
Journal Le Quotidien