Me retrouver à la tête de la 31ème session des JCC m’honore et m’émeut.
Comment ne pas penser à mes prédécesseurs et à leur apport considérable. Les pionniers, bien sûr, tels que Tahar Chériaa et
Ahmed Bahaeddine Attia ou encore le regretté Nejib Ayed qui, il y a deux ans seulement, était encore parmi nous, préparant pour
la 3ème année consécutive les JCC, auxquelles il a consacré tant d’énergie, de temps et d’efforts, afin de leur insuffler un sang
nouveau.
Je ne cite qu’eux car la liste serait trop longue et chacun a su, à sa manière, apporter sa pierre à l’édifice… C’est vous dire
la responsabilité qui nous incombe à tous et qui m’incombe tout particulièrement en tant que directeur général de la 31ème session
des JCC.
Outre la préservation des acquis des JCC et son indéfectible attachement à la vocation africaine et arabe, nous tenons à conférer
à cette nouvelle session une dimension engagée et militante dans la sauvegarde de l’environnement.
Je vous donne rendez-vous très prochainement pour vous faire part des grandes lignes et des nouveautés de la prochaine édition
qui se tiendra à Tunis du 18 au 23 décembre 2020.
Ridha BEHI
Directeur Général
Dans une situation de paralysie culturelle sans précédent, la 31èmeédition des journées cinématographiques (JCC) a lieu du 18 au 23 décembre 2020 et garde à cœur le public cinéphile et grand passionné de cinéma, qui fait vivre le festival depuis 1966.
Cette cession exceptionnelle dans une situation exceptionnelle a lieu parce que nous restons convaincus que la culture en général et le cinéma en particulier est une composante fondamentale de notre vie, et que notre devoir est de soutenir les intermittents du spectacle et de mettre aussi en lumière les artistes qui comptent sur notre soutien, pour montrer leurs œuvres et veiller à leur circulation. Nous contribuons à cet effet, à faire vivre le cinéma arabe et africain.
La question d’organiser les JCC sur une plateforme virtuelle s’est posé par moments, mais nous y avons résisté pour les maintenir dans les salles de cinéma… Parce que :
• Nous avons fait le choix de satisfaire un public local plutôt que de privilégier un rayonnement virtuel aléatoire.
• Nous avons misé sur l’humain et le présentiel, face aux modèles de nombreux festivals numériques, handicapés par le manque d’échange et de générosité.
• La magie des JCC se situe dans la rencontre entre un film, son auteur, ses comédiens et le public.
• Nous préférons renforcer les mesures sanitaires quel qu’en soit le coût et garantir les droits d’auteurs, plutôt qu’investir sur une plateforme pour véhiculer nos films.
Même si les compétitions officielles feront défaut cette année, les JCC seront l’occasion tant attendu de redonner envie au public de revenir dans les salles, après des mois d’absence pour savourer une sélection de longs et courts métrages arabes et africains qui ont marqué l’histoire du festival ces cinquante-quatre dernières années. Des soirées galas avec des films récents en première vison, seront inscrites au programme de cette cession.
Des rencontres professionnelles, CHABAKA et TAKMIL sont maintenues. Un FORUM consacré au devenir des JCC sera organisé. Des manifestations riches et diversifiées destinées gratuitement au public fidèle et aux nombreux invités du festival seront organisées.
In fine ce programme dense se déroulera selon un protocole sanitaire rigoureux, dont nous veillerons ensemble au strict respect.
Bon Festival et prenez soin de vous!
Ibrahim Letaief
Directeur Artistique